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FILM

SYNOPSIS

A l’automne de sa vie, beaucoup de questions existentielles occupent son esprit autour du sens que nous donnons à la vie, au bonheur, au savoir et surtout à la mort. Il s’interroge aussi sur son pays et son histoire, son fonctionnement, il l’aime tant cette Suisse ambiguë mais ne l’a toujours pas comprise. Il ne la comprendra peut-être jamais. A 80 ans, Bernard continue toujours à se promener entre Fribourg, son lieu de vie, Genève, sa ville d’adoption, Lausanne, sa ville des amitiés, et pour finir son Val d’Anniviers, en Valais, lieu de ses origines.

Bon pied, bon œil et bonne mémoire. À 80 ans, Bernard Crettaz, le verbe fervent, jamais dénué d’humour, nous a accueillis les bras ouverts et nous a promenés le long des chemins de traverse de sa vie. C’est l’histoire d’un fils de paysan devenu sociologue/ethnologue.

En créant les cafés mortels, Bernard Crettaz a fait de la mort et des rites mortuaires l’œuvre de sa vie. On l’a surnommé « Monsieur Mort ».

C’est aussi l’histoire d’un homme qui se destinait à la vie monacale, comme en rêvait sa mère. Mais à 20 ans, la première mini-jupe de la vallée, portée par Antoinette aux formes généreuses, a eu raison de sa vocation. Il savait qu’il allait décevoir sa mère et les siens. Il est parti. Son émancipation devait passer par cette décision douloureuse et libératrice à la fois.

À l’automne de sa vie, son corps douloureux lui rappelait que l’avenir n’était plus une promesse. Le 28 novembre 2022, à l’âge de 84 ans et comme il l’a prédit, Bernard nous a quittés, lui qui voulait regarder la mort en face et espérait être en vérité face à lui-même, le jour où cela arriverait. Face à la caméra Bernard a questionné sa vie, l’amour qu’il a pour son pays, sa foi, sa propre mort, sa montagne et tout ce qu’il a accompli, avec bien sûr une passion pour la transmission.

Mais avec sa forte personnalité, il a voulu aller plus loin encore, il a questionné son savoir et sa condition d’homme. « Aujourd’hui, je ne sais plus rien… c’est le dépouillement total » Il se surnommait « le vieillissant ». Un difficile moment de mise à nu au cours duquel transparaît l’impuissance et la résignation, malgré la curiosité et la lucidité.